Stéphanie Jacquin

Il faut parfois quelques années et d’étonnantes rencontres pour parvenir à construire la vie qui nous rend heureux…

Professeure de philosophie pendant plus de 20 ans, j’entreprends à 43 ans une curieuse reconversion professionnelle… Curieuse, mais presque évidente puisque celle-ci m’a permis de renouer avec mes affinités premières. Très attachée aux lapins depuis l’enfance, j’ai grandi au contact de ces petites boules de poils, passant mon temps à les choyer. À la maison, le tricot était une distraction presque naturelle. Créant mes propres vêtements, j’ai toujours épaté mes amis, tout autant que mes professeurs…

Une vingtaine d’années s’écoule avant que je prenne conscience de mes réelles aspirations et renoue alors avec mes affinités profondes. Pour moi, la cloche a sonné. Je quitte la salle de classe pour un nouvel univers. C’est ainsi que je rencontre Hubert Simon-Perret, éleveur de lapins angoras dans la Drôme, auprès de qui je me forme et dont je reprendrai une partie de l’élevage à son départ en retraite.

La révélation est immédiate ! Proche de la nature, attentive au rythme des animaux, indépendante, je me sens très vite à ma place, prenant conscience d’une réelle qualité de vie et de toute la richesse de cette activité. Je prends un plaisir fou à voir grandir mes animaux, accordant une attention particulière à leur bien-être. L’odeur de la paille, la douceur du poil, le calme et le côté presque méditatif de leur peignage me remplissent d’une énergie nouvelle. L’occasion également de renouer avec le tricot et de laisser s’épanouir ma créativité tout en découvrant la partie relationnelle liée à la vente de mes créations qui me surprend et m’apporte une motivation supplémentaire.

A la fois exigeante et apaisante, cette nouvelle aventure m’amène à affiner des compétences multiples qui me permettent de me réaliser. Aujourd’hui, je peux réellement dire que je fais ce que j’aime et que j’aime ce que je fais !